Lilith's children

Malgré tout, Kayla gardait une bonne relation avec son père, c’était d’ailleurs l’enfant la plus proche de celui-ci. Voulant rester plus avec lui, elle finit par réussir à l’accompagner en voyage d’affaire. Le père devait rendre visite à des carrières d’extraction de matières précieuses. L’enfant avait hâte de voir des pierres précieuses brutes, belles et grosses émerger de la terre sans se douter un seul instant de la condition des travailleurs. Prendre des photos était sa passion et découvrir quelque chose de totalement différent à son quotidien ne la changea pas pour autant. Alors elle prit des photos de ce qu’elle voyait, même si ce n’était pas aussi beau que d’habitude. Kayla garda les photos pour elle mais changea totalement de comportement. Elle préférait rester avec les gouvernantes, avec son frère et sa soeur que de tenter d’avoir les faveurs de son père. Elle refusait de mettre à nouveau des bijoux Vidriero. Informés de son comportement, les parents ne s’en inquiétèrent pas pour autant. C’était sans doute simplement l’adolescence après tout. Pourtant, son cas fut qualifié de bien plus grave après le vol de sa tablette dans un aéroport. La tablette où se trouvait son journal intime. On ignorait le but précis de ces personnes qui ont mis au grand jour le journal intime d’une fille de fortunés. Mais la vie des enfants révélée ne semblait  pas être si joyeuse que ça en l’absence des parents sans oublier toutes les confidences qu’elle avait faite à son journal et les photos qui s’y trouvaient. Bref, il y avait bien de quoi noircir la famille et la mettre sur la paille, la faire passer devant la justice, faire adopter les enfants… Mais ne vous a-t-on jamais dit que la justice n’était pas si juste que ça ? Quelques pots de vin, quelques accusations redirigées autre part et une bonne décrédibilisation de leur fille Kayla et le tour fut joué, la famille Vidriero retomba sur ses pattes et l’on oublia bien rapidement le scandale. Kayla, accusée d’être une jeune fille prise de mythomanie sévère, maladie approuvée par plusieurs médecins, on l’envoya dans un établissement spécialisé privatisé par des familles aisées. Kayla y passa 4 ans. Quatre années dans un établissement psychiatrique sans en avoir besoin, le temps de se faire oublier. La mort de Kayla fut annoncée : un suicide dans l’établissement psychiatrique. Un nouveau nom, un nouveau prénom mais un appartement des plus luxueux et un financement pour lui garantir une vie indépendante et loin des Vidriero, une famille dont elle avait été reniée. Il en fallait « peu » pour accepter de garder le silence et de reprendre une nouvelle vie.